À l'heure où le bio, les produits locaux et de saison connaissent un bel élan, vivre du maraîchage bio est-il possible? Pour Stéphane Versin qui a lancé son projet il y a 4 ans, c'est possible mais il faut être conscient des difficultés du métier : "On ne compte pas ses heures. Le plus dur, ce n'est pas de cultiver mais de garder les clients. Moi, j'ai une soixantaine de clients qui viennent chaque semaine au magasin mais pendant le confinement, c'était 3 fois plus. Dès que les gens ont pu revivre quelque peu normalement, les ventes ont tout de suite diminué. Il faut toujours conscientiser le public et lui dire qu'un produit comme une tomate par exemple ne se trouve pas en magasin avant juillet".
Être inventif
Stéphane l'accorde volontiers. Il a pu bénéficier du terrain de ses grands-parents, ce qui a allégé ses charges. Cet ancien grutier s'est reconverti il y a 4 ans et ne le regrette pas. Chaque année, il développe un nouveau projet que ce soit un potager circulaire, un arrachage de pommes de terre avec des chevaux de trait ou encore bien d'autres idées qu'il a dans sa tête. Il ne dispose pas du label bio mais développe une agriculture 100% naturelle et s'en sort pas mal. S'il conseille aux jeunes de se lancer dans l'aventure du maraîchage bio, il leur dit de ne pas se faire d'illusion quant aux profits que cela rapporte. Malgré tout, Stéphane Versin se dit heureux et complètement dans son élément depuis 4 ans. Si vous souhaitez faire un petit tour au magasin, Le portager d'Élise, sachez qu'il est ouvert les mercredi, vendredi et samedi à Beauvechain. Plus d'infos sur la page facebook du potager d'Élise.
Caroline Leboutte - Images : Samuel Francis