Cela fait bientôt un an que les deux universités, UCL et Saint-Louis, ont manifesté leur envie de fusionner et aucun décret n'a encore été voté du côté politique. Le Conseil d'administration de l'UCL et l'Assemblée générale de l'Université de Saint-Louis Bruxelles ont chacun voté une série de propositions en vue d'une concrétisation plus importante de la fusion entre les deux universités. Par cette prise de décision, les institutions affirment leur volonté de voir aboutir la fusion.
Des décisions plus que symboliques
En l'absence d'une modification décrétale, les deux institutions ont décidé de mettre en place un comité stratégique (composé paritairement). Celui-ci sera chargé d'identifier les actions et éléments sur lesquels les deux universités pourront accentuer la fusion sans avoir besoin de modifier la loi. Pour rappel, une modification décrétale est obligatoire pour que la fusion soit inscrite dans la loi.
D'autres décisions ont été prises, ce jeudi, notamment le fait d'associer les recteurs des deux universités, à titre d'invité permanent, aux conseils décisionnels de chacune des institutions.
Enfin, celle qui fera certainement le plus de bruit : une identité visuelle commune sera mise en place dès septembre 2018. L'UCL et l'USL-B s'appelleront UCLouvain.
"Ce n'est pas uniquement des décisions symboliques, précise Vincent Blondel, recteur de l'UCL. Bien sûr, il y a des éléments à portée plus symbolique comme le fait d'avoir une identité visuelle partagée. Mais il y a surtout des projets très concrets et des acteurs des deux universités qui partagent des dispositifs pédagogiques."
Cette fusion fait suite à de nombreuses collaborations entre les deux universités. Elle a pour but d'accroître la visibilité à l'international de l'université mais également de partager et mutualiser les ressources des deux institutions.
En prenant les devants, les deux universités concrétisent cette fusion mais mettent également un sacré coup de pression au cdH et au PS, les deux partis qui siègent au gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ceux-là même qui n'ont pas encore voté le décret permettant une fusion officielle entre les deux institutions.
Florence Gusbin - Images : Patrick Lemmens