C’était il y a un peu plus d’un an. Un incendie ravageait un hectare du Bois de la Bovrée, entre Villers-la-Ville et Baisy-Thy. Un sinistre accidentel, favorisé par les fortes chaleurs du mois de juin 2017. 12 mois plus tard, la sécheresse est à nouveau à déplorer, avec le mois de juin le plus sec depuis 1976.
La moindre erreur se paye cash
Si vous recherchez de la fraîcheur, se promener en forêt peut être une solution. Mais attention, veillez à respecter quelques règles de prudence. Au Bois de Lauzelle, à Ottignies-Louvain-la-Neuve, le garde forestier Jean-Claude Mangeot va d’ailleurs prendre des mesures pour éviter les problèmes. "Aujourd'hui, c'est arrêté, nous interdisons les barbecues, même pour ceux qui auraient réservé. Il n'y aura plus de feu ici en forêt. Et je pense que l'on devrait faire partout pareil, parce que le vent se lève, il fait sec, très très sec et il suffit de pas grand chose pour que des hectares et des hectares partent en fumée". Le garde-forestier qui rappelle aussi les autres consignes à respecter : "Abstenez-vous de fumer, Bon Dieu, la moindre erreur se paie cash et la moindre cigarette ou allumette que l'on va jeter par inadvertance risque de mettre le feu".
Les castors, une bénédiction
Sans oublier les règles à respecter à tout moment lorsqu’on se rend dans les bois : notamment de rester sur les sentiers et chemins, de respecter les lieux ou encore de tenir son chien en laisse. La sécheresse actuelle pèse aussi sur la faune et la flore. "On voit que les arbres commencent à souffrir, que les feuilles se racrapotent, se laissent aller, le stress hydrique est là". Mais en ce qui concerne le bois de Lauzelle, sa configuration et certains de ses habitants permettent de limiter les effets néfastes. "J'ai de l'eau un peu partout, pas mal de petits barrages et les castors nous aident énormément grâce à tous les barrages qu'ils ont fait et qui bloquent l'eau. C'est une véritable bénédiction. Avec tous les petits cours d'eau sur lesquels ils vont implanter leurs barrages, ça fera autant de petites retenues d'eau permettant à la faune de pouvoir boire. C'est pour cela que, quand vous vous promenez dans le Bois de Lauzelle, vous entendez des tas et des tas d'oiseaux dans tous les coins, car il y a de l'eau un peu partout".
Ces printemps et étés de plus en plus secs qui entrainent, progressivement, des changements dans nos forêts avec l’implantation d’espèces différentes et mieux adaptées. Jean-Claude Mangeot en est un témoin direct très attentif.
François Namur - Images : Adrien Broze