Ce jeudi matin, impossible de passer l'entrée du Collège Cardinal Mercier à Braine-l'Alleud. "Aucun journaliste n'est autorisé à passer" nous signale un garde devant l'établissement scolaire. Nous réalisons un exercice Amok et ce, toute la journée". Le décor est planté. L'exercice est pris au sérieux, tout doit être fait dans des conditions réelles. Ou presque.
Intervention "Amok"
Ce jeudi 28 septembre, l'établissement scolaire du Collège Cardinal Mercier a servi de terrain d'entrainement à 35 policiers, mais également à des ambulanciers et équipes médicales. Au cours de cette journée, les équipes ont été confrontées à trois scénarios différents: "le premier scénario mettait en scène un homme qui se trouvait dans le bâtiment K du Collège Cardinal Mercier et qui avait tué 9 personnes et blessé 10 autres" explique Vincent Scourneau, bourgmestre de Braine-l'Alleud. "Les scénarios suivants sont montés en puissance en termes de difficultés" détaille Michel Buchelot, Commissaire pour la zone de Police de Braine-l'Alleud. A ce rythme, les policiers ont dû faire face à plusieurs assaillants munis d'armes diverses comme, par exemple, une grenade ou encore, ont dû user de stratégies pour neutraliser l'individu dans un temps record.
En d’autres termes, ils se sont entraînés pour intervenir en cas d'attaque "AMOK". Un mot qui désigne un comportement soudain meurtrier chez une personne. Les policiers présents sur le terrain ce jeudi, ont suivi une formation théorique pour faire face à ce genre d’attaque. L’heure était donc à la pratique.
Plus de 200 professeurs formés
L'établissement scolaire situé à Braine-l'Alleud n'a pas été choisi par hasard... L'établissement compte environ 3.000 élèves, ce qui fait de cette école l'une des plus fréquentée de la communauté française. Le site est donc immense en terme de superficie. Les élèves n'étant pas présents pour cet exercice, c'était les professeurs qui étaient, pour l'heure, formés à cette intervention AMOK. En effet, si un individu s'introduit dans une classe, ce sont eux, qui doivent donner l'alerte. "Nous avons un plan interne à l'école. Chaque professeur sait ce qu'ils doivent faire ou ne pas faire en cas d'attaque" explique Xavier Cambron, Directeur du collège Cardinal Mercier à Braine-l'Alleud.
Points à améliorer
Un bilan plutôt positif pour cette journée d'entrainement. "Il y avait beaucoup de tensions lors de la simulation, ce qui veut dire que tout le monde prenait cet exercice très au sérieux" sourit Michel Buchelot. A certains moments de l'opération, un manque de communication s'est fait ressentir, ce sera le plus gros point à améliorer du côté des policiers. "Les aspects positifs et négatifs de cet exercice feront l'objet d'un débriefing à froid avec tout le monde, afin de prendre du recul sur cette journée qui n'est pas sans émotion" sourit le commissaire.
Florence Gusbin - Images: Samuel Francis