Une vingtaine de parents, principalement des pères, ont manifesté ce mardi devant le Tribunal de Première Instance de Nivelles. Ils voulaient attirer l'attention sur leur exclusion de la vie de leur enfant.
La détresse des papas exclus
Cette manifestation était coordonnée par SOS Papa. Parmi les papas présents, beaucoup souhaitaient témoigner de leur détresse après que la mère de leur enfant les ait exclus. "Je n'ai pas eu ma fille pour Pâques. Que se passe-t-il dans son esprit ? Elle doit se dire 'Papa m'a menti et m'a abandonné'", témoigne Kim Steppa, papa d'une petite fille. "J'allais souvent à l'école pour les voir de loin, échanger un regard. J'espère qu'au fond d'eux, ils ne souffrent pas et que cela ne va pas les handicaper dans la vie", nous explique encore Marc Dome, un autre père exclu.
L'impuissance de la justice
Pourtant, ces cas d'exclusion parentale sont bien souvent illégaux. Mais la justice ne parvient pas à faire respecter les droits des deux parents. "Je me suis présenté à 25 reprises au commissariat de police pour dénoncer les manquements", nous dit Marc Dome. "Dans un premier temps, la justice a été très ferme envers mon épouse, elle a du payer des astreintes. Et puis, la justice perd pieds parce que cela ne fonctionne pas".
Une délégation de SOS Papa a pu rencontrer Christine Panier, la présidente du Tribunal de Première Instance de Nivelles. La magistrate s'est montrée à l'écoute mais s'est aussi dite impuissante face à certaines situation. Elle en appelle à la médiation et la conciliation entre les parents concernés.
François Namur - Reportage : Nathalie Wacquez et Samy Lamloum