"Nous ne parlerons pas", c'est le nom d'une action de protestation menée ce midi à l'Institut Cardijn de Louvain-la-Neuve. Une Haute école qui forme 450 futurs assistants sociaux. L'objet du mécontentement : la proposition de loi qui sera présentée au vote des députés fédéraux à la Chambre des représentants ce jeudi. Pour rappel, elle vise à lever le secret professionnel des assistants sociaux dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Après quelques discours de professeurs, la centaine d'étudiants présents dans un auditoire a symboliquement protesté en se collant un sparadrap sur la bouche.
Des étudiants qui manifesteront jeudi à Bruxelles à la Place Poelaert
Si cette loi passe, le métier d'assistant social devrait changer. Les agents seront "obligés" de dénoncer des comportements ou des individus jugés dangeureux. Des personnes qui pourraient potentiellement commettre des attentats. Pour la profession et les Hautes écoles qui forment les futurs assistants sociaux, cette proposition de loi franchit une ligne rouge. Celle du secret professionnel essentielle à une relation de confiance qui doit s'établir entre les assistants sociaux et leurs bénéficaires et/ou patients. En plus de cette action symbolique, les étudiants néo-louvanistes comptent manifester ce jeudi (jour du vote en séance plénière à la Chambre) à la Place Poelaert à Bruxelles, où un grand rassemblement de protestation est organisé.
Mathieu Baugniet et François Namur - Images : Patrick Lemmens
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