Le personnel de CP Bourg s'est réuni en assemblée générale ce lundi et il a accepté la convention collective négociée fin décembre par la direction et le front commun syndical. Cet accord prévoit le licenciement de 70 personnes au lieu des 88 initialement prévues. Il met fin à une période difficile durant laquelle l'entreprise d'Ottignies aura vu le dialogue s'arrêter entre la direction et les travailleurs. Ceux-ci avaient lancé un mouvement de grève durant plusieurs jours.
Peu de licenciements secs
Cette convention prévoit donc 70 licenciements. La direction a déjà listé les départements dans lesquels ceux-ci devraient avoir lieu. Mais on prévoit peu de licenciements secs. Il devrait s'agir d'une majorité de prépensions et de départs volontaires. Si le nombre prévu n'est pas atteint de cette façon, des licenciements secs seront programmés, mais ils seront réalisés sur base de certains critères et encadrés par un comité paritaire composé de deux membres, de la direction et de deux représentants du personnel.
"Des critères liés à la compétence, à la polyvalence, à la formation et à l'expérience", précise Lahoucine Ourhribel, le secrétaire régional Brabant wallon d'ACV-CSC METEA, "mais il y aura aussi une protection concernant les gens les plus faibles, les plus fragiles et les plus précaires".
Relancer et moderniser l'entreprise
La convention doit aussi permettre d'assurer l'avenir de l'entreprise spécialisée dans les produits d'imprimerie et de ses 155 autres travailleurs. La direction s'est engagée à ne pas augmenter la sous-traitance. Ce qui doit empêcher une délocalisation de la production. Dans une situation précaire, CP Bourg veut aller de l'avant et se moderniser.
Elle a notamment développé un produit jugé révolutionnaire pour le monde de l'imprimerie. Un plan industriel va être mis en place. "Il comprend une modernisation et une réorganisation de la société. Il faut que tout le personnel s'adapte. Ce sera fait via un plan de formation professionnel qui concernera l'ensemble des travailleurs", explique Lahoucine Ourhribel. Les syndicats se sont engagés à suivre de très près la mise en place de ce plan industriel. Ce sera aussi le cas de la Région Wallonne, actionnaire de CP Bourg.
François Namur