Alice, Alexandre, Guillaume, Maxime, Amaury et Mathieu participent au projet Mini-entreprise. Ces six élèves de cinquième secondaire du Collège du Christ-Roi d'Ottignies ont lancé Art 33. Ils transforment des vinyles en horloges.
Le retour du vinyle
Cela fait plusieurs mois que ces jeunes de 16 ans travaillent sur leur concept, parallèlement à leur parcours scolaire. Tout est parti d'une bonne idée. "On a quand même pas mal cherché", précise Alexandre Noppe, l'attaché de presse d'Art 33. "Il y a eu du brainstorming, et puis nous avons vu des vinyles servant de sous-plats sur internet. On s'est dit que le vinyle, c'était une bonne idée, ça revient à la mode".
Les six jeunes se sont répartis les rôles au sein de la mini-entreprise, de l'attaché de presse au comptable en passant par le directeur technique. Ce poste de directeur technique, c'est Amaury qui l'occupe. Il imagine les différents modèles. "Je suis chargé du design de nos produits. On part d'une collection comme par exemple artistes de légende et je suis chargé de trouver une figure emblématique que l'on peut réaliser sur vinyle". Ensuite, le modèle est créé sur un logiciel informatique.
Londres et Michael Jackson
Art 33 a lancé deux collections de ses horloges. L'une basée sur des villes, comme Bruxelles ou Londres. Et l'autre sur des artistes avec Michael Jackson ou Eminem, par exemple. La découpe est effectuée au laser par une société liégeoise à laquelle les jeunes Ottintois envoient leurs commandes. Elle permet de dessiner des silhouettes ou des monuments caractéristiques.
Apprendre la gestion financière
Les créations d'Art 33 sont vendues 25 euros pièce. Il faut compter 30 euros pour une commande personnalisée. Le but d'une mini-entreprise, c'est aussi d'apprendre la gestion financière à ces jeunes. "Tout ce qui est finance nous était inconnu", explique Alice Vreven, la comptable. "On a appris sur internet et nous avons des conseillers qui nous supervisent. Grâce à leur aide, on a commencé à comprendre le seuil de rentabilité, prix de revient, etc. On devient de plus en plus indépendants maintenant".
Malgré ces incertitudes initiales, le projet Art 33 a pris forme. Et cela fonctionne, les jeunes ont déjà vendu une centaine de pièces. Ils planchent déjà sur leurs prochaines collections basées sur les peintres et les comics.
Si vous souhaitez vous procurer un exemplaire, la mini-entreprise a lancé un site internet : art33entreprise.com
François Namur - Reportage : Sylvain Guillaume et Philippe Michaux