Ils étaient 150 à visiter Louvain-la-Neuve ce jeudi. Des demandeurs d’asile provenant d’une bonne quarantaine de pays et basés, en Belgique, dans les centres de Rixensart, Jodoigne, Charleroi et Belgrade. Réunis à l'initiative du Collectif des Femmes qui veut, avec ce genre de journées qui rentrent dans son projet Tremplin pour la Vie, notamment créer des liens entre réfugiés et habitants.
Se balader, découvrir, échanger
Sept groupes avaient été constitués. Chacun emmené par un guide bénévole délégué par l’Office du Tourisme d’Ottignies-Louvain-la-Neuve et s’exprimant tour à tour en anglais et en français. "Le but de cette journée, c'est la rencontre. Faire découvrir une ville belge spéciale comme Louvain-la-Neuve et faire découvrir que les autochtones savent accueillir. C'est aussi une journée de vacances, ne pas penser aux problèmes que l'on a (ma famille est en Syrie ou dans un autre pays avec la guerre, seront-ils vivants demain ?), ne pas réfléchir. Juste se balader, découvrir, échanger", souligne Amancay Egas Torres, la responsable presse du Collectif des Femmes.
Ca change du quotidien
Pour tous les participants, un bol d’air brisant un quotidien compliqué et parfois aussi des idées ou des rêves d’avenir. "C'est la première fois que je viens à Louvain-la-Neuve, j'en avais juste entendu parler", nous explique Adel Abdourazack, qui vient de Djibouti. "C'est une très belle ville avec plein d'étudiants, d'universités, de formations. Très intéressant pour y faire des études. Et puis l'architecture de la ville. La façon dont elle est construite et aménagée. C'est assez sympa et bon enfant. Ca change du quotidien. Je suis demandeur d'asile au centre de Belgrade et on a pas souvent l'occasion de sortir. Mais parfois, on fait des activités et on découvre des nouveaux endroits comme Liège ou Louvain-la-Neuve. On peut rencontrer de nouvelles personnes. Et plus tu en rencontres, mieux c'est pour ton intégration et tout ce qui va avec". Un point de vue partagé par Kader Bargo, arrivé, lui, du Burkina Faso : "Ce que j'ai retenu, c'est d'abord la beauté de la ville et ensuite l'ambiance des étudiants. J'ai fait des rencontres avec de chouettes personnes qui m'ont beaucoup parlé d'elles, ce qui m'a beaucoup plu. Et puis, avoir des opportunités pour des études après. J'aimerais entamer des études en ingénierie électrique et en électricité bâtiment".
Après la visite, tous les participants se sont retrouvés au Centre Placet pour un repas festif. L’occasion de prolonger les discussions.
François Namur - Images : Adrien Broze