La période de gel du mois d'avril a fait beaucoup de mal à de nombreux végétaux. Beaucoup de producteurs de fruits, par exemple, ont subi des pertes importantes. David Stiernet, un spécialiste des fraises installé à Ottignies, a aussi été impacté par les températures négatives. Il a, heureusement, pu limiter les dégâts.
Prévoyance et diversification
Chaque jour, David Stiernet surveille les prévisions météo sur son téléphone. Lorsque les températures ont chuté, au mois d'avril, il a pu prendre des mesures préventives qui ont permis de limiter les dégâts. Et il continue à prendre ses précautions. "Il faut protéger les fleurs des fraisiers. Nous avons installé des géotextiles dans les serres et à l'extérieur. Mais il faut les retirer la journée parce que c'est la pleine saison de floraison et les bourdons pollinisent les fleurs. Nous devons ensuite replacer les géotextiles le soir". Du travail supplémentaire qui n'a pas empêché quelques pertes, que David Stiernet n'a toutefois pas chiffrées. Il faut dire que ce producteur, qui travaille de façon raisonnée, a diversifié son activité pour éviter que celle-ci ne soit mise en péril par des conditions climatiques défavorables. Avec son épouse Caroline, il a ouvert un magasin dans lequel il vend ses produits (fraises, mais aussi asperges vertes et chicons, jus, confitures, etc) mais aussi ceux d'autres producteurs.
Du jamais vu
Pour ce producteur, une telle période de gel à la fin du mois d'avril, c'était toutefois du jamais vu. "Moins 4 degrés, nous n'avions jamais vécu cela. Même les plus anciens producteurs n'ont jamais connu cela". En Belgique, comme en France, les productions de fraises, raisins, pommes, cerises, etc, ont donc été touchées.
François Namur - Reportage : Sophie Voglaire et Patrick Lemmens