La deuxième version du projet d’installation de la société Boiron à la Rue du Village à Beauvechain avait rencontré une grande opposition. L’entreprise avait alors retiré sa demande de permis. Elle a retravaillé son dossier et revu ses plans. Boiron soumet son nouveau projet à enquête publique depuis ce lundi.
Un projet revu à la baisse
La nouvelle version prévoit une installation de moindre ampleur que précédemment. Globalement, le projet a été réduit de deux tiers. Notamment parce que ses besoins ont évolué ces derniers mois avec le recours de plus en plus important au télétravail. Des pratiques que l’entreprise souhaite pérenniser et qui nécessitent donc moins d’espace. Boiron a aussi fait appel à un cabinet spécialisé pour l'aider à prendre en compte l'aspect environnemental et les impacts sur la biodiversité.
Pour rappel, les laboratoires Boiron veulent en fait déménager à Beauvechain leur siège social belge actuellement installé à Evere. L’autre facette du projet, c’est une pharmacie et son préparatoire. Pour que cela soit légalement possible, Boiron doit racheter une petite pharmacie déjà existante à quelques dizaines de mètres. Si l’entreprise française a choisi Beauvechain, c’est justement en raison de cette opportunité. Mais aussi pour des raisons géographiques. L'accès de ses salariés à ce nouveau site serait plus facile.
La mobilisation citoyenne devrait se poursuivre
Mais les membres du comité Beauvechain zone villageoise, qui avaient rassemblé 1.200 signatures lors du deuxième dépôt de demande de permis, restent sur leur position. Pour eux, le projet, même revu à la baisse, n'a pas sa place dans le centre d'un village. Ils craignent toujours l'impact et les nuisances environnementales, notamment sur la Nethen qui coule juste à côté. Le collectif s'interroge aussi quant à la présence d'un préparatoire Boiron et sur les éventuels futurs développements de la zone. Ils regrettent enfin le positionnement de la majorité communale dans ce dossier.
L’enquête publique se poursuivra jusqu’au 23 février. On peut s’attendre à nouveau à de nombreuses réactions.
François Namur - Images : Adrien Broze et Philippe Michaux