Quel avenir pour le Château de Limelette, cet hôtel et spa 4 étoiles situé dans la commune d'Ottignies-Louvain-la-Neuve ? Après des problèmes d'insalubrité et de sécurité qui ont conduit à une fermeture du spa et du restaurant et donc à un arrêt quasiment complet de l'activité, le personnel est parti en grève, ce mardi matin. L'an dernier, cela avait déjà été le cas. Les employés en ont marre des promesses non-tenues par le propriétaire. Et les problèmes ne s'arrêtent pas là, puisqu'on a appris hier que l'établissement pourrait être déclaré en faillite. L'ONSS réclame au minimum 290 000 euros de charges sociales.
Des promesses non-tenues
Les 25 employés du Château de Limelette ont en ras-le-bol, d'où leur décision d'arrêter le travail depuis ce mardi matin, en concertation avec les syndicats. Les retards de paiement, les conditions de travail et les promesses non-tenues par l'employeur, avec qui le dialogue est très difficile, motivent leur mouvement de grève. "Les salaires sont systèmatiquement payés en retard, certains avantages n'ont pas été payés depuis plusieurs mois, notamment les chèques repas ou les éco-chèques, même chose pour les primes de fin d'année", détaille Christophe Cruquenaire, le Secrétaire CSC Alimentation et Services. Malgré une discussion entre syndicats et propriétaire des lieux ce matin, ainsi que le paiement des salaires de janvier, le personnel ne reprendra pas le travail avant lundi prochain.
Une faillite très probable
Date à laquelle le Tribunal de commerce du Brabant wallon rendra sa décision dans le dossier de faillite qui concerne l'établissement. On l'a appris hier : l'ONSS réclame 290 000 euros de charges sociales à l'employeur, sans compter les impayés de ce début d'année 2018. La situation est véritablement catastrophique. Le spa et le restaurant du Château de Limelette, hôtel 4 étoiles autrefois réputé, ont du être fermés il y a quelques jours, en raison de problèmes d'insalubrité et de sécurité. Du coup, l'activité tourne au ralenti et les clients sont devenus très rares.
Quel avenir ?
Si la faillite est prononcé, qu'adviendra-t-il de l'endroit ? Le propriétaire, Michel Meyer-Ettedgui, qui habite sur place, ne souhaite pas s'exprimer. Son avocat, souffrant actuellement, évoque une communication possible d'ici quelques jours. Plusieurs scénarios sont envisageables, dont une revente de l'activité. Mais le montage en place pourrait compliquer les choses. Deux sociétés existent, en effet : une pour l'activité hôtelière et l'autre, immobilière, pour le bâtiment.
François Namur - Images : Patrick Lemmens