André Flahaut est inquiet. A cause de toute une série de mesures prises à d'autres niveaux de pouvoir et qui menaçent, d'après lui, le Brabant wallon. Que ce soit au niveau des soins de santé, du RER, de la justice de paix ou du survol aérien. Des mesures qui ont comme fil rouge, selon le mandataire socialiste, une volonté de privatisation du secteur public.
Privatisation inspirée d'une philosophie flamande
André Flahaut a fait part de son analyse à la presse à la veille du 1er mai car il entend que son discours soit plus rassembleur que militant. L'actuel ministre du budget de la Fédération Wallonie-Bruxelles veut faire preuve de vigilance et entrer en résistance. "Il est maintenant temps d'être vigilant et de faire de la résistance. Mais de la faire ensemble et de proposer des propositions concrètes pour éviter que toute une série d'actions qui ont pour fil rouge une forme de privatisation inspirée d'une philosophie flamande de la gestion ne démantelent le service public et ne pénalisent les citoyens du Brabant wallon".
Et André Flahaut de prendre en exemple la situation des hôpitaux de Nivelles et de Tubize. "Très clairement, la décision imposée par le propriétaire privé et qui rencontre des objectifs imposés par une ministre flamande de la santé a pour résultat que les habitants de la région n'ont plus de maternité et n'auront plus de service de secours". Autre cible d'André Flahaut, les mesures prises dans le secteur de la justice avec la création d'un méga-canton de Nivelles et la suppression du canton de Tubize, mais aussi le survol aérien et le dossier RER.
André Flahaut souhaite dépasser les clivages politiques et lance donc un appel aux différentes forces politiques du Brabant wallon.
François Namur - Reportage : Pierre Thirion et Dominique Tournay